Sens & Tonka
ENTRETIEN AVEC L'ANTI-MYTHES
Créée à Caen par un groupe d’anciens étudiants, la revue L’Anti-mythes s’est particulièrement intéressée à l’histoire de Socialisme ou barbarie et a organisé des entretiens avec quelques-uns de ses membres qui lui paraissaient avoir été différemment représentatifs de ce mouvement : Cornelius Castoriadis, Claude Lefort, Daniel Mothé et Henri Simon.
L’Anti-mythes a également publié ce long entretien avec Pierre Clastres, qui, au cours des années, est devenu une référence.
À force de reproductions libres, le texte original a subi des distorsions étranges et variées.
Nous le restituons ici tel qu’il fut donné par P. Clastres à la revue.
Par sa simplicité d’exposé sans concession sur le fond, “l’Entretien avec L’Anti-mythes” constitue une porte d’accès déterminante à l’œuvre de l’ethnologue.
LIBRES PENSÉES
Libres pensées poursuit le jeu entamé dans les précédents ouvrages de Toulouse-la-Rose publiés en nos éditions, Du singe au songe (2007) et Pensées, donc (2008) : des aphorismes trempés à l’acier du bon sens, de la politique, de la culture, qui révèlent le sordide des idées trop largement partagées.
Entre un dictionnaire des idées reçues et les loufoqueries d’un humoriste.
Toujours bref et furieux.
L'ART DE L'AMITIÉ
L’Art de l’amitié propose une lecture du Discours sur les Sciences et les Arts de Jean-Jacques Rousseau mise en perspective du Discours de la servitude volontaire d’Étienne de La Boétie. Le premier texte de Rousseau semble en effet s’appuyer sur une discrète mais réelle évocation de La Boétie, qui n’a pas encore été relevée, ni révélée, donc étudiée par personne.
Ce texte complète la découverte de Miguel Abensour de l’influence de La Boétie dans le second Discours de Rousseau. Il est de nature à ouvrir la voie sur un nouveau Rousseau qu’il nous faudra penser autrement que selon la vulgate admise et partagée.
MÉTAPHYSIQUE DE L'ASTRE NOIR
D’aucuns, parmi de grands poètes, l’ont aussi nommé l’Idole, l’Œillet..., et, argotiques ou non, les mots ne manquent pas pour évoquer l’anus. L’astre noir est l’une de ses intrigantes appellations, mystérieuse boutonnière siégeant en un pudique mais néanmoins central repli de notre corps, plus prosaïquement appelé trou du cul ou trou d’balle dans l’imaginaire populaire. Lieu de fonction et d’évacuation, mais aussi lieu de l’interdit et de la transgression fantasmatique et orgastique, abîme sans fond dont Alexis Legayet, professeur de philosophie en lycée, s’emploie dans cet ouvrage, tout autant heuristique que cocasse, à faire une « analyse » réjouissante de l’insondable...
J'AFFIRME
— RÉÉDITION —
Mouvement de l’utopie concrète
“L’utopie concrète ne part pas de rien même si une bonne dose d’innocence maintenue est nécessaire à son énonciation, il y a donc des preuves qu’il arrive que du sens apparaisse, que l’idée de vivre ensemble s’impose à tous.
L’idée de réenchanter le monde se nourrit de ces traces, de ces preuves qui sont des preuves de la volonté, pas de la volonté qui triomphe dans l’exclusion nazie de l’autre, de la volonté qui vous vient par effraction de sens, par excès de mémoire heureuse, par décision de vie.
J’affirme donc qu’il faut préparer une insurrection du sens.”
HISTOIRES D'ESPACES
Ce livre tente de percer le secret reliant l’espace qui n’existerait que par le temps et le temps qui n’existerait que par l’espace. L’auteur associe ces notions puissantes en liant la démonstration aux sensations, aux goûts, et enfin à l’esthétique, mère des souvenirs et de l’Histoire.
CAHIER PIERRE CLASTRES
Ce Cahier autour de Pierre Clastres propose au lecteur un ensemble de textes de l’ethnologue, sinon inédits du moins difficilement trouvables, et des contributions de philosophes et d’écrivains réfléchissant aux voies nouvelles ouvertes par une œuvre qui, malgré son inachèvement, apporte un autre regard pour penser la question politique et la condition de la liberté. En outre, des articles et des préfaces aident à prendre connaissance de la réception de Pierre Clastres dans les pays d’Amérique latine, où son œuvre est une référence constante pour les ethnologues aussi bien que pour les philosophes. Il semblerait ne pas en être de même en France, où les différentes orthodoxies qui définissent la « science normale » sont rétives à la nouvelle anthropologie politique qu’avait développée Pierre Clastres.
La publication de ce livre est une tentative pour y remédier et accorder à cette œuvre phare la place qui lui revient aux côtés des plus grands.
LIBELLE DE L'IMBÉCILLITÉ
« “Il faut être absolument moderne”, disait Rimbaud, en se sentant devenir imbécile. » (J.C.B.)
L’imbécillité, de nos jours, n’est probablement pas plus imbécile que celle d’avant mais le parfois mal-t-à-propos de la modernité lui fait reprendre le devant de la scène pour la simple raison que, a contrario des époques passées, elle s’expose. On nous la montre sous toutes ses coutures, on nous la fait entendre sur tous les tons par le biais d’un voyeurisme récurrent, ce qui en contrepartie a sûrement l’avantage de nous rendre intelligents ! Seulement, trop c’est trop, la nausée atteint parfois ses limites et pour un peu on en reviendrait au vieil adage : “Pour vivre heureux, vivons cachés”, car quelle tristesse si l’on ne peut même plus être un imbécile en solitaire.
Jean Claude Bilheran propose dans ce libelle quelques thèmes moqueurs de l’imbécillité sous forme d’aphorismes regroupés du numéro 1 à 254.
VIE PHILOSOPHIQUE ET VIES DE PHILOSOPHES
Textes réunis et présentés par Bruno Clément et Christian Trottmann
Pourquoi la vie de Socrate est-elle exemplaire ? Pourquoi y a-t-il une affaire Heidegger ? Pour la même raison, au fond : on crédite le premier d’avoir, jusqu’à la mort, conformé sa conduite aux préceptes que lui prête son disciple (qui est aussi son biographe le plus fameux) ; on ne pardonne pas au second d’avoir, en des temps d’horreur, acquiescé à des principes qu’aucune philosophie, du moins soucieuse de son étymologie, ne saurait prôner. Car on postule toujours, le nom d’un philosophe étant prononcé, qu’il s’est efforcé sa vie durant à la sagesse. Tant il est vrai que la philosophie est – doit être – affaire de vie : vie de tous les vivants raisonnables, a fortiori vie du philosophe lui-même.
Le présent volume a donc deux objets : le concept de vie philosophique et le récit de vie du philosophe. Objets qu’il convient certes de distinguer précisément mais qu’il importe aussi d’envisager dans leur relation problématique.
Qu’ils parlent de Platon ou de Foucault, qu’ils évoquent Deleuze ou Montaigne, Kant ou Arendt, les saints philosophes du haut Moyen Âge ou Schopenhauer, Pic de la Mirandole ou un moine pèlerin contemporain, les philosophes de l’Antiquité ou Spinoza, les auteurs du présent recueil ont eu à cœur de ne jamais disjoindre les dimensions spéculative et narrative de la pensée. Ils n’ont pas même craint de prononcer les noms de personnages fictifs (don Quichotte, Gauvain) pour donner l’idée de ce que doit maintenir embrassé la quête philosophique : un souci conceptuel aigu, certes, une rigueur infaillible dans la définition ; mais aussi l’exigence indéfectible d’une vie qui s’y conforme.
Delphine Carron • Bruno Clément • Dominique de Courcelles • Pierre Drogi • Fabio Frosini • Rino Genovese • Richard Goulet • Clemens-Carl Härle • Adrien Klajnman • Suzel Mayer • Antonella Moscati • Romano Romani • Davide Sparti • Christian Trottmann • Anca Vasiliu
LE SOUCI DU DROIT
Sous la direction de: Hourya Bentouhami, Ninon Grangé, Anne Kupiec, Julie Saada.
La réflexion sur le droit apparaît aujourd’hui comme l’un des centres d’intérêt les plus productifs de la philosophie et de la sociologie politique, démontrant par là que la relation entre droit, morale et politique ne cesse d’être questionnée, entraînant un continuel déplacement de frontières entre ces trois sphères.
Le droit est-il politique ? Ou encore : quel rapport le droit entretient-il avec la morale ?
Loin d’être formelles, ces questions rappellent combien le souci pour le droit doit être avant tout un souci pour la politique comme préservation des conditions de réalisation de la liberté. D’où l’identification du politique à la critique. Mais comment le droit qui est l’axe qui structure nos sociétés peut-il être politique ?
Autrement dit, comment peut-il être à la fois l’objet et l’instrument d’une critique qui conduise à transformer notre rapport au monde ?
Peut-il être dialectiquement l’objet d’un souci qui soit à la fois une inquiétude ou un soupçon jeté à son égard, et une attention ou un soin particulier ?
Miguel Abensour – Isabelle Aubert – Christophe Béal – Hourya Bentouhami – Sonja Buckel – Silvia Chejter – Roberto Gargarella – Katia Genel – Yanina Guthmann – Jean-François Kervégan – Nathalie Le Bouëdec – Jérôme Pelisse – Valéry Pratt – Julie Saada