Sens & Tonka
JEAN BAUDRILLARD, UTOPIE, 68 ET LA FONCTION UTOPIQUE
Baudrillard penseur de 68 ? Sans hésiter, probablement le sociologue qui sera le plus longtemps et le plus fréquemment revenu encore et encore sur les événements. Probablement, depuis 68, aura-t-il toujours cherché à comprendre comment et pourquoi l'aliénation a changé de lieu.
VÉRITÉ OU RADICALITÉ DE L'ARCHITECTURE ?
— INÉDIT —
Rarement une pensée sur, ou à propos de l’architecture le fut avec cette acuité, sans doute inadmissible, avec une aussi jolie tendresse, car c’est là le paradoxe baldrillardien : aimer ce que l’on repousse, épouser le haï pour le contraindre à sa radicalité fervente et heuristique. Fin de toute dialectique.
PIÈCES À CONVICTION
— RÉÉDITION —
Créateur et novateur des années quatre-vingts, l’architecte Rudy Ricciotti, dans cet ouvrage, entre autre constitué de ses interviews les plus corrosives accordées à différentes revues de presse, nous livre, de cette libre parole sans détours qui lui est particulière, ses engagements concernant l’art, la politique et le régionalisme, et, en conséquence, l’architecture.
Photographies de Jeanne-Marie Sens.
LES PASSAGES BLANQUI
« Walter Benjamin, notamment dans le texte Paris capitale du XIXe siècle (1935), apparaissait comme un "phare" dont les rayons permettaient de discerner les arrière-fonds philosophiques, cosmogoniques de la radicalité révolutionnaire de Blanqui et donc d’extraire celui que son biographe Gustave Geffroy nommait "l’Enfermé", à l’approche traditionnelle, trop exclusivement politique. »
MIGUEL ABENSOUR, CRITIQUE DE LA DOMINATION, PENSÉE DE L'ÉMANCIPATION
“Nous ne livrons pas ici un travail sur mais avec Miguel Abensour. Il s’agit d’investir l’œuvre pour entrer en sympathie avec le mouvement même de sa pensée. Les idées d’Abensour ne font jamais l’objet d’une présentation unifiée et synthétique. Elles sont au contraire déposées dans des dizaines d’articles. Abensour passe toujours par les textes des autres (Arendt, Lefort, Clastres, Saint-Just, etc.) pour construire le sien. Tenter d’y voir plus clair dans une pensée de son propre aveu extrêmement complexe. On sait l’attention méticuleuse qu’Abensour accorde à l’écriture philosophique : ne jamais clore les débats, ne fournir aucune réponse toute faite ni aucune solution, bref, entretenir une inquiétude susceptible de conduire le lecteur à penser par lui-même.” [M. C.-M.]
UTOPIQUES 2 – L'HOMME EST UN ANIMAL UTOPIQUE
L’objet de ce livre, c’est précisément de montrer que le foisonnement de l’utopie à travers les âges représente rien moins que la volonté toujours renouvelée de donner à l’émancipation un nouveau visage. Alors que les uns s’emploient à dissocier l’utopie de la politique, les autres à tout rabattre sur la politique, l’idée centrale des différentes écoles utopistes, l’idée d’Association, dément ces simplifications : elle est en réalité une idée politique qui rejoint l’inspiration de la vraie démocratie.
Ainsi, l’utopie s’interroge sur les nouveaux moyens de réaliser l’idée d’émancipation et de dépasser ce qui se pose à chaque fois comme horizon indépassable.
Si bien que l’homme apparaît alors véritablement comme un animal utopique.
UTOPIQUES 1 – LE PROCÈS DES MAÎTRES RÊVEURS
La légende noire, qui accompagne toutes les périodes de réaction et de désarroi, a fait de l’utopie l’antichambre du Goulag, voire des camps, et elle ne nous laisse rien espérer de l’avenir. Et pourtant, un simple coup d’œil sur l’Histoire prouve le contraire : l’utopie est inséparable d’une pensée de l’émancipation qui a trouvé dans ce « splendide XIXe siècle » (André Breton) son épanouissement. Miguel Abensour évoque ici une de ces figures les plus fascinantes, celle du « génial Pierre Leroux » (Marx), qui fut sans doute l’inventeur du mot socialisme.
CE SERAIT AMUSANT SI ÇA N'ÉTAIT PAS SI DRÔLE
"Plus les temps se prêtent à la révolte, moins la révolte se prête au temps."
"Pour ceux qui jettent de l’huile idéologique sur le feu de la contestation, il y a toujours une bonne excuse pour reculer le moment de l’incendie. Joliment nommé insurrection."
"Un comité invisible contre un pouvoir aveugle : plus que jamais les borgnes sont rois."
L'IMAGINAIRE DES ARCHITECTES
Comment les architectes sont-ils en mesure de penser le futur d’une ville ? Quand on sait combien aujourd’hui la puissance des patrimoines gouverne la métamorphose urbaine, force est de constater que l’imaginaire des architectes se mesure plutôt à la fiction du vide et que celle-ci leur est essentielle pour augurer du possible. Confronté aux impératifs d’un cahier des charges, l’imaginaire de l’architecte est limité par des nécessités qui lui imposent les figures incontournables de la réalité, ou tout du moins d’une certaine réalité. Ce sont les règles du jeu à partir desquelles s’exercera sa liberté de création. Prenant toutes les précautions techniques pour l’accomplissement de son œuvre, l’architecte anticipe l’avenir, et tente d’affirmer ses intentions de visionnaire. Est-ce sa capacité singulière d’anticipation qui lui donne l’assurance de sa griffe internationale ? Plus que jamais, il faut que l’architecte représente à lui seul, par ses interventions sur la ville, une idée du futur, de ce que pourrait être « la cité de demain ».
TOUT EST PAYSAGE
— NOUVELLE ÉDITION AUGMENTÉE —
Réédition augmentée, textes et photographies, de Tout est paysage de Lucien Kroll, qui, fidèle à sa théorie, poursuit à travers ces textes sa pensée d’une vision humaine et globale du paysage de l’architecture s’opposant à la démonstration du seul objet architectural, qui ne peut plus se soumettre à ses propres fantasmes, comme le prônait le mouvement dit moderne, mais qui, au contraire, se doit de rejoindre son essence : faire habiter, accueillir l’existence des « résidents », et développer les économies durables afin de développer les nouveaux conforts « climatiques ».