Littérature
Chants d'utopie troisième cycle
En ce troisième cycle des Chants d’utopie, Brice Bonfanti, dans un foisonnement baroque de printemps et de forêt primaire, nous mène à un nouveau chant exploratoire en ces champs immenses que sont l’Histoire, l’anthropologie (anarchiste), la mystique, la biologie, le mythe, l’écologie, et la peinture. Pour moteur, la sphère du possible et de l’inconnu qui nous emporte vers le souffle de l’utopie animant tous les lieux et les temps.Comme autant de visages pluriels en recherche d’un Mieux ou d’un Bien d’un autre monde qui, enfin, soit le nôtre, des figures apparaissent, qui nous font voyager :Dihya, reine guerrière Amazigh qui se réfugie au fond d’un puits pour échapper à l’esclavage, au viol et au pillage, Ounouogha, enfant chamane de Sakha, en Sibérie, qui discerne dans le ciel un animal universel, Mandrin, contrebandier prodigue en Dauphiné, qui se voit dans l’obligation de capturer au matin venu ses rêves échappés durant la nuit, Antoni, drapier hollandais qui découvre les premiers aborigènes, à l’origine des vivants peuplant la Terre : les bactéries, Palghat en Inde, paysanne warlie, peintre selon la coutume des femmes de son peuple aborigène, dont l’art s’épanche sur le globe, Komachi accompagnée d’un robot, une poétesse nippone amoureuse d'un Aïnou.
Dédale aux cloisons d'air et de temps
Fils de parents célèbres, — un père cinéaste, écrivain, académicien, une mère comédienne qui, le père s’étant éclipsé, dut l’élever seule — l’auteur, dans ces pages que sous-tend la « question du père », aujourd’hui si confuse, tente, à travers des textes variés, de cerner qui il est, et ce qu’il est devenu au cours des années :
« On n’écrit pas “pour les autres”, dit Reverdy, on écrit aux autres. C’est particulièrement vrai de ces pages. Dans mon esprit, à l’origine, elles s’adressaient à quelques amis, proches ou moins proches, que je prenais le risque d’agacer, ou pire, par ce collage de textes hétéroclites — récits, diatribes, rêves, bouffonneries — où, sur fond d’autobiographie, il est question aussi bien de l’air du temps et du temps qui passe, de peinture et de poésie, que de la naissance et de la mort.
» Ce que j’ai appris de cette entreprise, c’est à quel point ma mémoire est faite d’oublis, de confusions, de lacunes, de vides, courant parfois sur des années. Je serais totalement incapable d’écrire un récit continu et cohérent de ma vie, l’équivalent d’un journal rétrospectif. Aussi bien n’est-ce pas ce que j’ai voulu faire, mais seulement “mettre noir sur blanc”, dans leur incohérence même, quelques souvenirs plus ou moins fuyants ou obsédants, quelques points de vue sans doute contestables auxquels cependant je tiens (ou qui me tiennent — et même certains que j’ai abandonnés depuis...), et qui mis bout à bout composeront, du moins je l’imagine, une sorte d’autoportrait dont le disparate même ferait l’unité. »
LES PLEURS DU MÂLE
Les Pleurs du mâle ?
Variations mâles ou femelles, sur l’ambiguïté existentielle et comportementale de la pensée et de la condition humaine.
Passer de "Mont raidi m'aide à bander l'arc" à “L’objet du délire”, de L'objet du délire au “Noir au blanc”, du “Noir et blanc” à “l’Œuf au plat”, de “l’Œuf au plat” à la “Salade”, de la “Salade” au “Marcheur”, du “Marcheur” au “Conte à dormir debout”, du “Conte à dormir debout” à “Trumpette”, de “Trumpette” à “Mon caca fume” …
(Soulignés de quelques photographies de l'auteur).
FILLES D'ISRAËL
Les filles d’Israël, en onze poèmes calligrammes.
Ève – Saraï, Sarah – Rebecca – Rachel et Léa – Tamar – Ruth – Yaël et Deborah – Esther – Judith – Zivia Lubetkin – Soldate d’Israël.
VOYAGES INCRÉDULES
Un récit de voyages, en Extrême-Orient et en Amérique centrale.
Mais aussi une méditation sur les religions découvertes au cours de ces voyages, le plus souvent lors de la réalisation de films documentaires en Inde, au Ladakh, en Indonésie, au Vietnam.
Cinéaste, urbaniste et écrivain, Claude Eveno est issu d’une famille bretonne catholique pratiquante, et après un éloignement radical de la religion dans les années soixante, typique de sa génération, le souvenir des rencontres postérieures avec d’autres croyances déclenche chez lui une réflexion apaisée sur les manières de croire, sans perdre son incrédulité.
Voyage d’une vie avec et sans la foi, voyage aussi dans la culture d’images du christianisme, ici revisitée par des collages, qui sont pour l’auteur une pratique artistique parallèle à l’écriture.
L'EFFACEUR
" L’Effacement des mots
Avant, les mots n’existaient pas.
On ne faisait pas de bruit avec la bouche sauf pour crier, hurler, pleurer, rire ou chanter.
On ne parlait pas.
Et puis les mots sont arrivés.
On ne sait comment le verbe est né.
Il n’a cessé de se multiplier, se diviser, se décliner à l’infini.
Jusqu’à saturation des dictionnaires.
Le disque dur est plein.
Au plus haut niveau des nations la décision est prise : il faut trier.
Il y a trop de mots.
On doit les effacer.
On nomme un Effaceur.
Sa charge est simple : écrire un mot, le soumettre aux éléments et attendre.
L’effacement viendra. "
L'ANNIVERSAIRE
Croyant avoir frappé à la porte de son domicile et s’attendant à voir Mireille, sa femme, l’accueillir comme à l’habitude, quelle n’est pas sa surprise, si ce n’est son recul, de se trouver nez à nez avec un inconnu arborant
un masque de Donald Trump. Derrière lui une impressionnante masse de gens, des centaines peut-être bien, déjà visiblement engagés à tout mettre en œuvre pour satisfaire à une curieuse soirée ; certains s’invectivent, d’autres se menacent avec un revolver.
Mireille, mais ce n’est pas trop son genre, lui aurait-elle réservé une surprise,
un bal costumé pour célébrer son anniversaire… dont ce n’est pourtant pas le jour.
Qui sont alors tous ces gens rassemblés
chez lui ? Et que font Emmanuel Macron et Marine Le Pen
assis sur le canapé ?
Chants d'utopie (deuxième cycle)
Réunis en neuf chants, trois livres en un nous mènent à de nouvelles épopées où, selon son principe habituel mêlant utopiquement l’historique au mythique, Brice Bonfanti tente à imaginer l’issue – toujours insensée quand bien même mise à distance de ses aberrations et de ses contradictions, d’un univers neuf : “L’œuf”, éternellement en quête de l’inédit d’un monde nouveau dans lequel chimère, politique, religion, biologie et physique au parfum d’utopie se côtoient; des lieux et des figures tirées de notre Histoire se révèlent au travers de croisements et de situations dans nombre de pays de notre planète.
Neuf chants où l’auteur s’empare de l’espérance d’un temps retrouvé consacré à la recherche de la création d’un monde, autre.
L'enfance de l'art Opus desserts
" À peine plus haute que trois jolies pommes, je suivais mon grand-père, serrant bien fort sa main. Au gré d’envies sucrées, pour le plaisir des sens et de la promenade, nous arpentions la ville, là, les choux à la crème poudrés et généreux, plus loin encore, les Saint-Honoré et les mokas, tout près de la maison, les pains au chocolat. Au fil de ces itinéraires gourmands, ce grand-père, inlassable conteur d’histoires et de carabistouilles, nourrissait mon imaginaire d’enfant solitaire, ainsi, à l’âge où les gamins se chamaillent en boudant, j’apprenais sans effort la valeur sentimentale d’un gâteau. [...] Il était alors bien naturel de croire que le monde tiendrait mille promesses si je prenais bien soin de le déguster avec malice. La vie, pas toujours si facile, aurait bien aimé me montrer le contraire, souvent, je lui bats froid pour mieux me garder d’elle... Et, j’use, j’abuse, sous son nez de mon interprétation romanesque, petite philosophie tout à fait personnelle, qui, bien entendu, s’applique à ma façon de cuisiner, de recevoir, de lire ou d’écrire des recettes.Voilà, ce petit livre est là, j’ai souhaité l’écrire d’une façon un brin déraisonnable, comme une cuisinière qui perd un peu la tête, laissant ses émotions lui dicter des recettes.Chaque dessert porte une nouvelle, qui, je l’espère, chatouillera vos émotions et votre gourmandise.Très vite, ces recettes, vous allez les aimer et vous les ferez vôtres ! "
M.-F. S.-H.
Chants d'utopie
Réunis en neuf chants, les Chants d’utopie réfèrent à de courtes épopées reliant étroitement l’historique au mythique. Ils y évoquent l’émancipation universelle au travers de nombre de pensées qui ont traversé les âges. Les champs de l’espérance, du paradis, et du meilleur, s’y associent à celui de la catastrophe, du cataclysme, et du pire, enrobant le tout et son contraire.
Des lieux pour chacun d’eux : France, Grèce, Allemagne, Italie, Argentine, Turquie, Russie, Espagne, Israël, États-Unis d’Amérique, Égypte, Brésil, Hollande, Pologne…
Des personnages tirés de notre histoire : Dante Alighieri, Johann Gutenberg, Antônio Conselheiro, Sergueï Essenine, Voltairine de Cleyre, Elif Shafak…