VOUÂTURES
VOUÂTURES
« [...] Une toute fin de siècle convoque le début de l’autre : L’automobile fait son entrée dans le monde prête déjà à faire la belle dans les salons [...]
Guerre et paix obligent. Le train-train fatigue, le temps suspend son vol, et la léthargie génère l’ennui. Comment sillonner le monde renverser les montagnes traverser mers fleuves et rivières, et faire ses courses au coin de la rue ?
[...] Au fil du temps, plus communément dénommée voiture, elle est là, qui prend une place d’importance en devenant l’objet indispensable à l’usage du déplacement, la fréquence et l’enthousiasme suscités ne pourront plus qu’en produire à jamais l’accélération. Les marques des grands s’affrontent, l’enjeu au prix fort du défi à la concurrence est un bon moteur : On ne badine pas avec la roue de la fortune... Et tout qui marche comme sur des roulettes ! »
« Il a pris sa ouature les pigeons avaient chié dessus On lui a craché sur
son pare-brise
Ah qu’il ah qu’il est content d’avoir promené sa belle ouature ! »
Raymond Queneau