LE GÂTISME VOLONTAIRE
LE GÂTISME VOLONTAIRE
Comment notre société, qui n’a jamais été autant scolarisée, peut-elle paraître aussi bête? Pourquoi l’étalage de la souffrance et de la compassion est-il devenu le principal motif d’exaltation et de surenchère dans la vie politique, sociale ou culturelle? Pourquoi le grand nombre s’est-il mis au diapason des médias qui pontifient et des élites qui radotent? Comment a-t-on converti tant de propos à la monnaie unique de l’’éthique? Pourquoi est-on désarmé face à une incivilité grandissante qui bafoue l’esprit public? Pourquoi, en dépit du désarroi ambiant et du désastre qui s’annonce, la société dans son ensemble, persistant dans son délire, revendique-t-elle en quelque sorte le droit de prospérer tout en attentant à ses propres jours?
Georges Sebbag répond à ces questions alarmantes en les rapportant à deux réalités étroitement liées et passées jusque-là inaperçues — le chambardement démographique des âges et le naufrage du sens commun.