L'Une & L'Autre
Et il fait des miettes !
CINQ NOUVELLES & CINQ HISTOIRES (photographiquement) SANS PAROLES
pour dire l'amour, l'absurde, la socialité, la contradiction,
que sont les terres de la confusion des sentiments.
Et il fait des miettes ! - Comment dire l’exaspération, pour ne pas dire la colère, d’une femme vis-à-vis d’un homme au simple fait qu’il a machinalement, en sortant de table, jeté par terre les miettes collées sur son pantalon.
Mine de rien - Comment dire, et faisant l’objet d’un conflit conjugal mêlé d’une pointe de moquerie, l’obsession d’un homme qui, partant du principe que ça peut toujours servir un jour, ressort et range de vieux vêtements et autres objets qui ne servant plus, n’auront aucune chance de jamais resservir,
Raconte - Comment dire le sentiment d’amour, parfois submergé de haine, devant l’inéluctable de la mort imminente d’une amie.
Message personnel - Comment dire le désarroi d’un homme éperdu d’amour et de chagrin pour sa femme qui, mystérieusement, disparaît une seconde fois alors que la mort, une première fois, l’a déjà emportée.
Dernier rappel - Comment dire le harcèlement de Votre conseiller de mutuelle complémentaire de santé voulant au meilleur prix vous faire profiter des avantages d’une vieillesse heureuse menant à des obsèques idylliques...
Chants d'utopie
Réunis en neuf chants, les Chants d’utopie réfèrent à de courtes épopées reliant étroitement l’historique au mythique. Ils y évoquent l’émancipation universelle au travers de nombre de pensées qui ont traversé les âges. Les champs de l’espérance, du paradis, et du meilleur, s’y associent à celui de la catastrophe, du cataclysme, et du pire, enrobant le tout et son contraire.
Des lieux pour chacun d’eux : France, Grèce, Allemagne, Italie, Argentine, Turquie, Russie, Espagne, Israël, États-Unis d’Amérique, Égypte, Brésil, Hollande, Pologne…
Des personnages tirés de notre histoire : Dante Alighieri, Johann Gutenberg, Antônio Conselheiro, Sergueï Essenine, Voltairine de Cleyre, Elif Shafak…
Prenez datte Goûtez la medjool
"Cet ouvrage n’est pas un simple livre de recettes, il n’aurait peut-être pas même existé s’il ne s’y était ajouté une petite histoire de cuisine personnelle, comme une rencontre, et l’émotion que l’on ressent lors d’une fabuleuse découverte :
Sultane, reine ou diva, belle, riche de saveur et de couleur, sensuelle et opulente: La datte Medjool !
Une seule bouchée, et s'ouvrent grand devant moi les portes du Levant.
J’ai pris un plaisir fou à composer, non pas un savant traité en matière de cuisine, mais à retracer le résultat d’une sublime odyssée; tout au long de ce périple imaginaire et culinaire, la medjool sera mon guide, le sésame qui, comme par magie, réveillera images et souvenirs – parfois même lointains, jettera des ponts entre les continents et tendra des passerelles à remonter le temps."
La Terre sucre les fraises
Fragments narratifs d'un monde en souffrance, par un homme qui voit venir la mort.
Fragments entrecoupés de dessins, de phrases brèves, de poèmes et d’haïkus buissonniers : quelques échappées libres qui nous emmènent ailleurs…
"Est menaçant, qu’est-ce à dire ? Le ciel est-il azur et cancérigène ? Est-il bien camouflé ? Est-il tout bleu ou brun et bleu, d’éclairs zébré ? De plus en plus souvent derrière les carreaux de ma fenêtre j’aperçois comme un éclat de grenade la brillance furtive de cisailles, de haches, de machettes, de sabres, de métal noir et le silence du tonnerre alors m’asphyxie."
"Nous aimions tant parler des étoiles, de la lune et de la pluie vous et moi, autrefois ! Des vagues et de la neige, des toboggans glacés, de la verdeur des herbes sous la rosée."
PARODIE PARADIS
De nos jours, un système de fonctionnement, tout autant social que publicitaire, amène à nous faire croire que toute chose est à portée de nos mains et que nous serions bien stupides de ne pas nous en saisir. Nous sommes beaux, intelligents, jeunes, performants, et même les personnes se trouvant être des plus défavorisées sont confondues de bonheur. Les roucoulades suavement débitées, montrées et démontrées sur quantité de supports à grand renfort de propos et d’images alléchants nous déroulent un tapis de joies et de plaisirs à faire baver d’envie les plus réfractaires.
Partant de la pub où, au sein d’un environnement et d’une population choisis, se mêlent la célébrité d’un acteur et le goût onctueux d’un café, Denis Guillec s’empare de ces slogans-phrases-scies, dont il n'est nullement l'auteur, et nous restitue à la lettre, sitôt souligné d'anglo-méricain sans lequel nous serions lamentablement has been!, l’acharnement à nous faire, à grand coût de surconsommation, à tout prix voir la vie en rose. What else?
NÉANT
NÉANT, un mot qui prend tant de place de par le vide qu’il nous évoque. Disparition, apparition, être ou ne pas être, là est toujours la question. Martine Wijckaert l’aborde avec des mots forts qui n’ont ni peur du noir ni de la dérision.
Néant 1re entrée : Le monde des morts découvert et inventorié par un garçonnet de six ans.
Néant 2e entrée : Le monde des vivants déstructuré aux dernières heures d’une agonie.
Néant 3e entrée : Le monde des familles passé à la moulinette.
CHANT D'ELLE
"De jour comme de nuit, et même au gré des rêves qui nous procurent plaisir ou tracas, des tas d’idées nous traversent l’esprit. Le temps qu’il fait, un regard, un croisement insolite dans la rue, un voyage, un livre, une couleur, une forme, des mots, sont le déclencheur qui a pouvoir de nous faire plonger ou replonger en nous-mêmes sur des registres et des tonalités divers où nous explorons ce qui constitue l’ordinaire de la vie tout autant dans sa légèreté que dans ses implications les plus souterraines.
Confrontés à notre personnalité, déjà bien souvent en butte à ses propres dualités, nous avons, au-delà, fort à faire avec l’être en réplique que nous sommes : clones en face-à-face qui, dans un cadre social donné, s’imposent et s’opposent à l’Autre, chacun dans son unicité. L’Autre, ce miroir de soi-même, reflet impitoyable de nos postures, de nos comportements et de nos pensées."
Chant d’elle réunit une série de poèmes dans lesquels J.-M. Sens aborde quelques-uns des thèmes illustrant notre quotidien, dans une langue cinglante qui en appelle aussi, et là où le bât blesse, à parfois savoir rire de nous-mêmes.
LE POUCE EN INCARTADE
Trente-quatre poèmes, trente-quatre variations sur les thèmes des éternels questionnements qui cherchent à sonder le pourquoi de l’Homme : enfance, amour, révolte, mort...
J'AIME LE RIZ AU LAIT
Cet ouvrage, tout à fait en dehors de nos productions habituelles, nous réjouit justement par sa singularité et la délicatesse « littéraire » qu’y a mise l’auteur dans la manière de présenter ses recettes.
« Provoquer, partager, précipiter les émotions, pourrait dessiner mon portrait », dit-elle.
Bonne entrée en matière : et voici donc quelques recettes de ce bon vieux riz au lait qui pour beaucoup d’entre nous se fait gloire, au même titre que les crêpes, les œufs en neige, la crème au chocolat ou le pain perdu, d’être notre petite madeleine de Proust, « car la recette est si simple que toutes les fantaisies sont permises : elle évoque toujours les goûters de l'enfance, la douceur, le réconfort. André Gide en confectionne une version dans un des moments difficiles de son “Voyage au Congo”.
[...] S'il ne fait pas partie de mes souvenirs d'enfance, le riz au lait en revanche traverse ma vie d'adulte, ponctue des rencontres, sillonne des pays. Je vous livre ici des recettes simples, d’autres plus élaborées mais toujours étonnantes et savoureuses.
J'aime le riz au lait, j'en raffole ! Était-il nécessaire de le préciser ?
Oups, j'allais oublier ; bien qu'aucune étude n'ait été faite à ce sujet, j'affirme que les garçons, les hommes, les amoureux, les fiancés raffolent de riz au lait. » Et nous, donc !
LA VERTU DES OMBRES
La Vertu des ombres, sous un aspect polémiste et pamphlétaire, aborde la tragique situation politique et dictatoriale des pays d’Amérique latine dans les années soixante-dix et quatre-vingt.
« Dans les sables mouvants de la déréliction et de la peur, nous sommes les bagnards de la solitude, et de cela nous mourons à petit feu… À la fois être et apparence, je reste mon propre néant… », écrit le poète Rémy Durand.