LE CONTRE HOBBES DE PIERRE CLASTRES
LE CONTRE HOBBES DE PIERRE CLASTRES
La guerre serait revenue ! On l’aurait, bien mal nous en a pris, oubliée... Elle se tenait ailleurs. Tout, d’ailleurs, se tient ailleurs : chez les sous-développés, les émergents, enfin ceux qui apprennent l’histoire et oubliant la leur. Le dédain, les erreurs d’appréciations (ou d’analyses) ne font que gonfler les refus, poussant à des déstructurations : du génocide, au massacre, à l’annexion et autres joyeusetés... Toute cette situation ouvre à un horrible absolu, à une vengeance aveugle, à une sorte de sauvagerie qui n’exista jamais, construite à dessein ouvrant à la terreur (nous en fûmes-nous pas les inventeurs) et la fabrication de la peur. Le Léviathan (Hobbes) réveillé refaçonne des États durs, met en place par la démocrature ses opportunistes politiques comme religieux ne jurant que par une paix qui attrape les mouches avec du vinaigre. Il nous a semblé qu’aller revisiter quelques pensées solides (Abensour, Sahlins, Clastres) en luttes contre les exploitations et les cache-sexes que sont domination, soumission, abondance, aliénation et addiction planquées derrière des mirages (dont le métavers n’est pas le moindre) pouvaient nous être très utiles et remettre un peu les idées en place (si cela est encore possible).
Ainsi, ce texte de 1987 est à lire avec l’expérience des cinq dernières années en vue de les décrypter afin de percevoir l’avenir au-delà des pleurnicheries qui envahissent notre quotidien, qui brouillent nos entendements et entretiennent une prétendue nécessité d’un État de Guerre fondateur, de tout temps, d’Histoire.
En librairie le 16 janvier 2024