Photographie
Y'a qu'à faut qu'on !
UN RÉCIT PHOTOGRAPHIQUE
Y'a qu'à faut qu'on, suivi de
Le temps des cerises
"Entrer en campagne, faire campagne, des termes qui, en leur sens déjà, en appellent au défi :
Combattre, perdre ou l'emporter.
Mars 2017. Un quinquennat présidentiel qui s’achève.
Mars 2017. Un quinquennat présidentiel de la relève.
Dans les campagnes comme dans les villes les lieux publics sont pris d’assaut.
Sols, murs et panneaux y prêtent le flanc et prennent la parole, les partis politiques de tout bord s’affichent et font débat, des mains anonymes à leur tour s’en emparent, qui crient, se récrient…
Y’a qu’à faut qu’on. À chacun sa vérité.
Mieux vaut en rire qu’en pleurer."
JUSTE LA VIE
« La musique fit un temps partie de ma vie. L’écrit à part entière, puis la photographie, prirent le relais. Dire, exprimer, requiert divers langages, la photographie en est un qui appelle à diverses interprétations selon le regard que l’on y porte.
Ce livre marque pour moi l’inscription du temps, non par simple effet du souvenir mais par la transposition d’un regard sur l’objet capté qui dévie et prend alors une autre signification. Le temps est impalpable, n’a pas de représentation physique et l’on peut se poser la question de la démonstration photographique pour l’exprimer : ponctuelle, elle traduit directement l’objet dans sa simple ordinarité, je photographie ce que je vois ; détournée, elle emprunte un autre langage, je vois ce que je photographie, et se livre à un envol métaphorique où l’on n’y verra que ce que l’on veut bien y voir, ou y trouver.
Au travers des clichés ici présentés, se livre un album à colorier où chacun est libre d’apposer les dérives et les teintes de son choix. Regarder n’est pas une expérience neutre, c’est une complicité ».
J.-M.S.
COMME UN CHEVEU SUR LA SOUPE
Faire recette en s’éloignant délibérément de l’idée traditionnellement attendue en matière culinaire était le principe même de la démarche de l’auteur.
Un ouvrage à déguster à ciel ouvert en une fantaisie photographique où seuls figurent l’art et la manière d’un clin d’œil ludique et savoureux.
POUBELLE DE JOUR
[…] Nos poubelles, nos conteneurs à bouteilles, nos bennes à ordures et nos pissoirs ont fait toilette, et pas qu'eux. « Tout est vert, j'sais pas quoi faire », pour ne citer qu'eux, auxquels, en passant, je rends hommage, tout est vert et pourtant j'sais pas quoi faire non plus dans ce qui suscite en moi une humeur morose au vert du malheur bien éloigné du vert de l'espérance qui peut-être à l'heur de donner du plaisir à quelques-uns de nos politiques à grise mine.
LES MURS DU TRASTEVERE ROME
« Les habitants, intrigués de mes attitudes, sortaient après mon départ et se postaient à leur tour dans la position exact que je venais de quitter, se demandant bien ce que j'avais trouver de si intéressant à photographier sur leur pauvre mur égratigné acquittant ce décor si banal de leur vie. Rien. Évidemment rien. Si l'on dit que les murs ont des oreilles, je pense qu'ils ont aussi, et surtout, un langage, ils détiennent et délivrent des mystères, crient des révoltes, retracent l'art et l'amour, ils ont des codes, posés là anonymement le plus souvent, et laissent en signes inéluctables des cicatrices profondes en coulures du temps. » J.-M. S.
L'HÔPITAL DU LIVRE
- Texte de Hubert Tonka, Photographies de Michel Denancé et George Fessy -
Simultanément à la Bibliothèque de France François-Mitterrand, à Paris, Dominique Perrault a construit ce qui, en quelque sorte, constitue ses réserves, L’hôpital du livre centre technique du livre à Marne-la-Vallée. « Notre fin de siècle a la pâtisserie triste et le style international avachi. La nullité semble être la manifestation la plus symptomatique du reniement, de la honte et du regret. Notre époque n’apprécie pas l’art qui ne grave pas sa griffe dans une épaisse pâte vernie ou ne s’orne de pacotilles, de gestes superfétatoires où le pastiche l’emporte sur l’esprit. Faut-il agiter le clinquant ou multiplier les ornements afin d’attirer l’attention ? L’architecture du Centre technique du Livre tient dans un paradoxe : L’“identitisme différentiel”. Ces bâtiments ressemblent, pour un regard hâtif, à tous ceux qui les entourent à ceci près : les autres prétendent “faire Architecture” alors que celui-ci ne dit rien d’autre que ce qu’il est : un bâtiment s’effaçant dans une particularité qui est justement celle de l’architecture contemporaine : dans le domaine artistique propre à l’architecture le paradoxe de la présence-absence n’est pas manipulable sans un sérieux savoir artistique... » H. T.